Les montres connectées tiennent le devant de la scène

Grande nouveauté dans cette édition de Baselworld 2015, l’arrivée des montres connectées. Mais n’en oublions pas les traditionnelles qui ont, comme chaque année, aussi fait parler d’elles.

Grande nouveauté dans cette édition de Baselworld 2015, l’arrivée des montres connectées. Mais n’en oublions pas les traditionnelles qui ont, comme chaque année, aussi fait parler d’elles.

En sortant sa montre connectée début mars, Apple a marqué le début d’une longue série de révélations produits qui n’est pas près de se terminer. Avouons-le, ces montres d’un nouveau genre ont bien occupé l’attention des journalistes et du public durant cette édition. Mais tout le monde n’a pas la même définition du mot «connecté», ce qui fait tout le charme de la découverte. En pré-Baselworld, c’est Frédérique Constant et Alpina qui ont attiré les premiers regards sur une montre connectée qui conserve toutefois son aspect traditionnel. Ce garde-temps, en plus de vous accompagner au travail ou en soirée, vous dévoile vos exploits sportifs et surveille votre sommeil. Alfex a également lancé la montre Connect qui, à côté du suivi sportif, relaie les informations liées à l’arrivée d’e-mails ou de messages sur votre smartphone. Breitling de son côté a axé son développement sur les fonctions utiles aux pilotes, avec sa B55 Connected. Et rappelons encore que le Swatch Group avait annoncé, lors de sa conférence de presse du 12 mars dernier, le lancement d’une Swatch Touch Zero One. Celle-ci, destinée en priorité au monde du beach volley, mais également du ski extrême, de la planche à voile, sera déclinée en été 2016 en un modèle dédié aux Jeux olympiques de Rio. Au cœur de cette Swatch, une puce NFC (near field communication ou communication en champ proche) permettant de payer ses achats sans argent. Le volet connecté prend donc une signification toute différente d’un modèle à l’autre.

En parallèle des réelles sorties produits connectés, des annonces de plusieurs marques: TAG Heuer a annoncé un partenariat avec Google et Intel (la sortie de la montre est prévue pour la fin de l’année); Tissot a présenté une concept watch connectée, dont la sortie est également agendée pour fin 2015; Festina a annoncé sa venue sur ce marché pour l’an prochain.

D’autres marques ont en revanche affirmé ne jamais se présenter dans ce créneau, comme Longines. Et certaines ont capté l’attention avant Baselworld en annonçant notamment la première smart watch de haute horlogerie, protégée par de nombreux brevets, combinant une interface propre, une ergonomie de pointe, «very rare» selon le slogan de H. Moser & Cie.

Le monde du connecté n’en est sûrement qu’à ses balbutiements et les prochains épisodes risquent d’être passionnants. Baselworld 2016 sera peut-être encore empreint de cette ambiance «branchée» et nouvelles technologies, qui sait?

Et comme chaque année, les montres traditionnelles ont dévoilé leur lot de nouveautés. Tudor a créé la surprise en annonçant le lancement du modèle North Flag, doté du tout premier mouvement développé à l’interne et sans le soutien de la grande maison sœur. Louis Moinet, au cœur de son stand bibliothèque, avait réuni la presse pour annoncer la sortie de son premier chronographe-montre, le Memoris. Trait d’union entre le compteur de tierces, nom réel du premier chronographe Louis Moinet datant de 1816, et aujourd’hui, ce modèle d’exception fête également les dix ans de la marque. Autre maison fêtant sa décennie d’existence, MB&F qui a promis plusieurs pièces spéciales pour cet anniversaire. Melchior, le robot, en est la première interprétation. Né de l’imagination de Maximilian Büsser, cet «objet du futur», développé conjointement avec L’Epée, rappelle le monde de Dark Vador. Dans un tout autre genre, Hermès surprend en lançant une nouvelle collection, Slim, qui, comme son nom l’indique, est ultraplate et permet de nombreuses déclinaisons liées aux métiers d’art. Relevons encore la Tradition Répétition Minutes Tourbillon de Breguet, complication totalement réinventée par la marque de la Vallée de Joux. Omega, de son côté, après avoir annoncé son partenariat avec le Metas(Institut fédéral de métrologie) a dévoilé la Globemaster, premier garde-temps arborant la nouvelle certification. Patek Philippe a aussi créé la surprise en présentant la Calatrava Pilot Travel Time, qui rend hommage aux pionniers de l’aviation. Un garde-temps au design surprenant, inspiré d’un modèle d’autrefois. Dans la plus grande discrétion qui lui est chère, Rolex a également lancé un nouveau mouvement, le Calibre 3255, certifié COSC et testé une seconde fois après emboîtage par la maison afin de satisfaire à des critères de précision au porter deux fois plus exigeants que ceux de l’organe officiel. Ce mouvement a été intégré dans la nouvelle Oyster Perpetual Day-Date 40, nouvelle génération de ce modèle bien connu de la marque. Cette liste n’est bien sûr et de loin pas exhaustive.

Cette édition de Baselworld a malheureusement été marquée par le décès soudain de Jacques Duchêne, président du Comité des exposants depuis vingt ans et qui allait vivre sa soixantième participation à ce salon. Il était également vice-président de la FH, membre du Conseil de la FH et de plusieurs commissions. Il s’en est allé à l’aube de l’ouverture du salon et a laissé le monde horloger en deuil.

10.4.2015