Locaux flambants neufs pour le COSC à Bienne

Après Le Locle et Saint-Imier, c'est au tour du bureau d'observation de Bienne d'inaugurer de nouveaux locaux équipé d'un matériel haut de gamme. Un espace de travail aéré où quelque 700'000 pièces ont été analysées en 2013.

Le 12 juin dernier, les autorités locales et cantonales, la presse et le monde horloger s'étaient donné rendez-vous pour l'inauguration des nouveaux locaux du COSC de Bienne, prénommé le BOBI (bureau d'observation de Bienne). Autrefois situé au centre de la ville, le bureau s'est rapproché de ses clients en s'installant dans la zone industrielle biennoise. C'est au cœur de locaux aérés et spacieux que les quelque 45 employés, dont une vingtaine d'auxiliaires, travaillent actuellement à la certification des mouvements déposés. Le canton de Berne, avec 11'000 personnes engagées, est le deuxième canton horloger suisse après Genève et juste devant Neuchâtel. En 2013, 1'802'447 pièces ont été déposées dans les trois bureaux du COSC et 1'688'441 ont obtenus le certificat officiel de chronomètre.

Les lots à vérifier, contenus dans des coffrets scellés, arrivent au bureau par poste, camions de livraison ou convoyés par transporteurs spéciaux. Avant toute manipulation, les employés vérifient et enregistrent les numéros de série. Et c'est parti pour seize jours de tests certifiés, conformes à la norme ISO 3159! Le prix des pièces ne fait pas la différence, l'égalité de traitement sera respectée quel que soit le segment de prix dans lequel les mouvements seront vendus plus tard.

Au cœur des vastes locaux des Champs-de-Boujean il y a encore de la place pour s'étendre si les besoins des déposants devaient s'accroître. Dans cet espace, les taux de poussière et d'humidité sont régulièrement contrôlés car ils peuvent influer sur la précision des mouvements. Pendant la phase de tests - appliqués à des mouvements et non à des montres terminées -, les mécanismes de chronomètre sont remontés mécaniquement chaque jour, y compris le week-end. Pour mesurer la précision de marche de ces derniers, on change les chronomètres de position toutes les 24 heures (ils sont posés avec la couronne sur 3, 6 et 9 heures, avec le cadran tournée alternativement vers le haut ou vers le bas). Les pièces seront également soumises à trois températures différentes (8, 23 et 38°C) dans des chambres prévues à cet effet. Lors de chacun de ces tests, on notera l'heure indiquée par le chronomètre par rapport à une heure de référence. La tolérance est de moins quatre secondes et plus six secondes par jour. L'heure de référence est donnée par deux horloges atomiques réglées sur l'heure GMT. La saisie et le calcul des données sont des opérations entièrement automatisées effectuées par ordinateur. Réussir ces tests rigoureux prouve que les mouvements déposés sont non seulement des produits constitués de composants de la meilleure qualité, mais encore qu'ils ont fait l'objet de soins particuliers lors de leur assemblage et de leur réglage.

Les BO - bureaux d'observation - sont les seuls laboratoires au monde à appliquer industriellement cette norme et à délivrer autant de certificats officiels de chronomètre par année. Fondé en 1973 dans ses structures actuelles, le COSC est, aux termes du code civil suisse, une association à but non lucratif, reconnue d'utilité publique. Il a été créé par cinq cantons horlogers (Berne, Genève, Neuchâtel, Soleure et Vaud), ainsi que par la Fédération de l'industrie horlogère suisse. Il regroupe trois laboratoires: Le Locle, Saint-Imier et Bienne. Sa direction, qui coordonne le fonctionnement des trois bureaux, est basée à La Chaux-de-Fonds. L'avenir du COSC est intimement lié à celui de ses déposants et à l'évolution de leurs besoins. S'il appartient au COSC d'améliorer sans relâche la productivité et surtout la précision de ses moyens de contrôle, il se doit aussi de jouer un rôle déterminant dans la quête permanente des horlogers à développer des produits toujours plus performants.

02.7.2014