Richemont dresse le bilan de son exercice 2015-2016

Au cours de son exercice 2015-2016, clos au 31 mars dernier, Richemont a enregistré un chiffre d'affaires de 11,76 milliards d'euros, en progression de 6% (-1% à taux de change constants). Au cours des six premiers mois, le groupe a enregistré une croissance de ses ventes à deux chiffres, suivie par un recul dans la seconde partie de l'année.

Les risques géopolitiques et leurs conséquences sur le comportement des clients ont confirmé les craintes du groupe: la contribution de l’Europe est devenue négative à partir du mois de novembre, tandis que l’environnement opérationnel à Hong Kong et Macao demeurait difficile. Seule la Chine continentale a affiché une croissance soutenue.

Compte tenu de ce contexte opérationnel et des circonstances difficiles, les maisons du groupe ont pris les mesures nécessaires pour s’adapter à l’évolution de la demande. Les ventes joaillères ont ainsi progressé et leur rentabilité a bien résisté, soutenues par le succès de la joaillerie et par la bonne orientation des devises. Le recul du taux d’utilisation des manufactures horlogères et l’impact de l’appréciation du franc suisse sur les coûts de production ont pesé sur la marge des maisons horlogères et sur celle des montres Cartier. Montblanc, Chloé et Peter Millar ont enregistré une augmentation satisfaisante de leurs ventes. Les autres maisons du segment "Other" ont fait face à des conditions de marché difficiles tout au long de l’année.

Dans ce contexte, les maisons ont ajusté leur base de coûts fixes. Au cours de l’exercice, ce sont 97 millions d’euros qui ont été ainsi comptabilisés au titre des charges de restructuration et de dépréciation dans le résultat opérationnel. Celui-ci, retraité de ces charges et de la plus-value réalisée sur la vente d’un bien immobilier l’année précédente, s’inscrit en retrait de 11%.

Sur la base des résultats de cette année et en ligne avec sa stratégie d’assurer une progression régulière des dividendes sur le long terme, le Conseil d’administration du groupe a proposé de fixer le dividende à 1,70 franc par action, à comparer avec 1,60 franc l’an dernier.

Les ventes du mois d’avril se sont inscrites en retrait de 15% à taux de change constants et de 18% à taux de change réels par rapport à la même période de l’exercice précédent. Toutes les régions sont en recul. A taux de change constants, seule la zone Afrique et Moyen-Orient est en progrès. Cette évolution était largement anticipée. En l’absence de toute reprise à Hong Kong et Macao, la faiblesse de la zone Asie Pacifique est partiellement compensée par l’amélioration continue de la Chine continentale (+26% à taux de change constants). Les ventes au détail demeurent supérieures à celles réalisées au sein des réseaux de distribution tiers. Cette base de comparaison demeurera défavorable jusqu’en septembre.

09.6.2016